La communauté de Ségura faisait partie du Languedoc. Son nom, de physionomie espagnole, paraît prouver que des réfugiés catalans ou aragonais s’établirent les premiers dans ce pays. On ne sait à peu près rien des évènements historiques qui s’y accomplirent. Il est toutefois permis que la commune ait à souffrir des luttes religieuses du seizième siècle, car des faits de guerre comme le siège de Varilhes, ne purent s’accomplir sans qu’ils aient eu une répercussion sur les communautés voisines.
D’ailleurs, les points anciennement fortifiés, la Tour, la Barrière, démontrent que les habitants de Ségura jouèrent, sans doute, un rôle actif dans les guerres civiles. La commune avait aussi son château féodal dont il ne reste que des ruines. Les hameaux de Berny et du Pradol paraissent très anciens, ils datent au moins du douzième siècle.
Hameau de Berny | Hameau du Pradol |
Il n’existe ni mine, ni carrière, ni usine. Toute l’industrie consiste dans l’exploitation de forêts pour le bois de chauffage. Chêne d’excellente qualité que les étrangers viennent prendre sur place ou que les propriétaires vont vendre dans les environs.
La commune de Ségura produit en abondance des céréales, des légumes secs, des fruits. Avant l’invasion du phylloxéra, la plupart des coteaux étaient couverts de vignes qui donnaient ce bon vin, clairet et pétillant, si connu dans le pays. Depuis, ces terrains sont incultes, bien que l’on se remette à planter, surtout dans les parties basses du territoire de la commune.
A l’exception du pêcher, qui réussit mal dans nos terres argileuses, tous les arbres fruitiers produisent en abondance des fruits savoureux que le cultivateur vend sur le marché de Pamiers. Il y porte aussi les produits de la basse-cour (œufs, poulets, canards, oies).
Enfin, les juments poulinières sont une source de revenus pour l’éleveur.